L’économie américaine semble continuer de ralentir après la publication du rapport sur le marché du travail, qui montre une nouvelle fois moins de créations d’emplois que prévu.
Pourquoi on en parle ? Le nombre créés d’emplois, c’est l’un des indicateurs les plus surveillés par les Banques centrales puisqu’il permet de connaître l’état de santé d’une économie.
Rappel : La question que tout le monde se posait était simple : le ralentissement du marché de l’emploi est-il maîtrisé ?Pourquoi ? L’enjeu était de taille puisque l’hypothèse de l’atterrissage en douceur (ralentissement de l’économie pour freiner l’inflation, tout en évitant la récession) semblait actée, mais le rapport sur l’emploi et la révision à la baisse des données pour les prochains mois en ont fait transpirer plus d’un.
Dans les faits : L’économie américaine a créé 142 000 emplois, en dessous donc des 161 000 prévus, mais le taux de chômage a diminué de 4,3% à 4,2 %, en accord avec les prévisions. En clair, le ralentissement de la croissance de l’emploi ne s’est pas accompagné d’une forte augmentation des licenciements
Du côté des salaires : Les revenus horaires moyens ont augmenté de 0,4 % le mois dernier et de 3,8 % sur l’année, soit plus que l’inflation.
Résultat : Selon J. Roach, économiste chez LPL Financial, « le marché du travail se refroidit à un rythme mesuré”. En clair, le scénario de l’atterrissage en douceur tient, ce qui ouvre donc le débat autour de l’ampleur de la baisse des taux de la Fed (banque centrale américaine) :
- Pour certains, le ralentissement de la croissance de l’emploi suffirait à justifier une baisse des taux de 0,5 point. Pour d’autres, l’accent est mis sur l’accélération des salaires pour justifier une baisse de 0,25 point seulement.
- Mais une tendance se dessine : La probabilité que la Fed baisse ses taux de 0,25 point est de 70 % selon CME Group. En clair, les investisseurs estiment que le ralentissement du marché de l’emploi américain ne justifie pas une réduction des taux de 0,5 point.
Un peu de recul : Il n’y a pas qu’aux Etats-Unis que l’économie ralentit. La zone euro a enregistré une croissance de 0,2 % au deuxième trimestre, contre une estimation de 0,3 %. Plus inquiétant encore, l’Allemagne, première économie européenne, a affiché une baisse de son PIB de 0,1 %.
- Et maintenant ? La BCE annoncera sans doute ce jeudi une deuxième réduction des taux, attendue à 0,25 point, après celle de juin.
- Une chose est sûre : Les banques centrales mettent maintenant l’accent sur le soutien à la croissance économique, et estiment que les risques d’inflation sont dans le rétro. Le cycle monétaire mondial s’oriente vers un assouplissement plus coordonné.
Bref. Rendez-vous ce jeudi et le 18 septembre pour connaître les décisions de la BCE et de la Fed.
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