La veille banque centrale américaine a donné le coup d’envoi du cycle de baisse de ses taux d’intérêt, après des mois des de politique restrictive
une réduction drastique de 50 points. La dernière fois que la Fed a baissé ses taux d’intérêt de cette ampleur, hors Covid, c’était en octobre 2008 après la crise des Subprimes. Il est a noter ici que c’était la meilleure décision a prendre par la Fed vous devez vous demander pourquoi ?
Selon la Deutsche Bank, ça faisait 15 ans que le marché n’avait pas été aussi incertain à propos d’une décision de politique monétaire de la Fed. Plus encore, 105 des 114 économistes sondés par Bloomberg avaient misé sur une baisse de 0,25 point de pourcentage et non de 0,50.
Après la publication mitigée du rapport sur l’emploi du mois de juillet, certains plaidaient pour une baisse des taux de 0,5 point notamment à cause du ralentissement de la croissance de l’emploi et du risque de récession. Mais d’autres mettaient l’accent sur l’accélération des salaires et le risque d’une reprise de l’inflation pour justifier une baisse de 0,25 point. ce qui est loin d’être la seule raison.
La solidité de l’économie américaine a fait ses preuves depuis quatre ans, sans jamais faiblir jusqu’à récemment. Les craintes d’une potentielle récession ont mis un froid sur le marché américain, prouvant que la tendance n’est plus favorable. Cela justifie pleinement la baisse de 50 points de base des taux d’intérêt, qui peut être considérée comme un atterrissage forcé.
La Fed a donc décidé de frapper fort en choisissant la première option. Pour certains, cette décision est perçue comme un geste de panique de la Fed, qui veut maintenant rattraper son “retard”. J. Powell, président de la Fed, a bien évidemment tenu à rassurer : « Je ne vois rien dans l’économie actuelle qui suggère que la probabilité d’un ralentissement économique, soit élevée.” des mots un peu vaine après qu’on ait frôlé un crack le 5 août.
Alors pourquoi une telle baisse ? Maintenant que l’inflation est dans le rétro, le sujet bouillant des prochains mois sera le marché de l’emploi qui est en perte de vitesse.
Rappel : L’économie américaine a créé 142 000 emplois en août, ce qui est inférieur aux 160 000 emplois attendus et la croissance de l’emploi reste aussi inférieure à la hausse mensuelle moyenne de 202 000 sur les 12 mois précédents. Rien de catastrophique, mais les signes de point de côté sont là.
Plus que tout : Ils ont mis les prévisions à jour hier : Ils prévoient donc un taux de chômage plus élevé à 4,4 % pour le dernier trimestre de l’année (en hausse par rapport à l’estimation de 4,2 % en août et de 3,7 % au début de l’année).
En clair, une telle baisse, c’est donc pour éviter une éventuelle récession en redonnant de l’air au marché de l’emploi, et inciter les entreprises à recruter puisque Baisse des taux ⟹ Baisse des coûts de l’emprunt ⟹ Hausse des investissements ⟹ Augmentation des recrutements.
Et maintenant ? Les banquiers centraux prévoient une inflation pour l’année à 2,3 %, proche de l’objectif de 2 % après avoir misé sur 2,6 % en juin. Malgré tout, le chômage devrait rester stable avec un taux inchangé à 4,4 % d’ici la fin d’année 2025.
RDV le 4 octobre pour le prochain rapport sur l’emploi, et le 10 octobre pour le rapport sur l’inflation. En plus de ces rapports, les banquiers centraux auront aussi un œil sur les résultats d’entreprises du dernier trimestre. En clair, s’ils voient des signes de ralentissement, ils pourraient être incités à baisser les taux plus agressivement.
La Fed devrait adopter une approche plus graduelle à partir de maintenant même si c’était la dernière réunion avant l’élection américaine du 5 novembre, et pour l’économiste V. Riches-Flores, ça à son importance : selon elle, le programme de D. Trump est à risque inflationniste et la Fed aurait pu baisser les taux de 0,5 point de pourcentage pour se donner de la marge de manœuvre et ne “pas être obligée de composer avec un résultat électoral potentiellement gênant”.
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